J’ai participé à plusieurs concours de nouvelles et
j’ai été primé avant d’être publié dans des recueils collectifs.
Je me suis
lancé en solo en 2009. Je n’y croyais pas mais je me suis progressivement
prêté au jeu du roman.
Nouvelles interrompues est mon sixième recueil. Mon
sixième roman sortira, je l’espère, avant l’été.
Qu’appréciez-vous dans l’écriture de la nouvelle ?
C’est une écriture particulière. Il faut être très concis, ne pas diluer
l’histoire. Mes nouvelles font entre trois et huit pages.
La plus courte que
j’ai écrite fait quatre lignes ! Il y a deux personnes, une histoire, une
chute. Techniquement, c’est une nouvelle.
Au total, j’en ai écrit 120.
Aujourd’hui, j’alterne entre les nouvelles et les romans.
Quelle est l’originalité de votre nouveau recueil ?
J’essaie de donner une cohérence à chaque recueil. Le précédent, intitulé
Mouvements d’humeur,
rassemblait uniquement des nouvelles humoristiques.
Ce
recueil contient donc dix-sept nouvelles, qui s’arrêtent sur la chute à
écrire. J’invite le lecteur à devenir le coauteur.
J’avais envie de plus
d’interactivité. J’ai eu cette idée en faisant des salons du livre.
J’ai
sélectionné les nouvelles qui y figurent sur l’importance des chutes.
Comment le lecteur participe-t-il ?
Il peut l’écrire ou évoquer l’idée qu’il souhaite développer sur la
page Facebook spécialement créée « À vous d’imaginer la fin » pour former une
espèce de communauté de lecteurs
Je prends le risque que les fins proposées
soient meilleures que les miennes. On les retrouve d’ailleurs à la fin du
livre.
La mer et les îles semblent être le fil conducteur de votre
bibliographie…
Ce recueil en comporte quelques-unes sur la mer, d’autres sont noires. La
mer et les îles bretonnes sont une source d’inspiration. Mes romans se
déroulent tous sur des îles bretonnes : Bréhat, Ouessant… J’ai des attaches
familiales à Belle-Île.
J’aime y passer mes vacances. Les îles, c’est un
univers à part, ça forge le caractère des gens.
J’ai toujours vécu au bord
de la mer. Je suis né à Nantes et j’ai passé mon enfance à La Baule. Je me
sens réellement insulaire. J’écris beaucoup sur le bord de mer, le littoral.
La haute mer m’intéresse moins.
En ce moment, j’écris un roman sur la côte
de la Bretagne-sud et qui se poursuit dans une petite île turque.
Comment qualifiez-vous vous votre style ?
Je travaille beaucoup sur l’imagination et l’observation. Il y a aussi
pas mal de dérision.
Mon écriture est globalement assez noire, mais teintée
d’humour et d’ironie. Elle est assez grinçante. J’écris plutôt pendant les
vacances, je ne suis pas pressé. Ce loisir me fait un bien fou, même si ça
peut aussi créer des insomnies. Je suis de plus en plus romancier, de moins
en moins nouvelliste
Comptez-vous faire contribuer les lecteurs dans vos prochains projets ?
Je pratique beaucoup la photo. Je photographie les rochers où on peut
deviner des visages, des formes, des animaux…
C’est le phénomène de la paréidolie. J’envisage peut-être de faire un recueil de photos sur le même
principe,
avec la phrase « À vous de voir ».
Et à la fin, j’indiquerai ce
que, moi, j’ai vu. Le lecteur sera confronté à son propre imaginaire
.

Ouvrage disponible sur commande
via xavier.pierre@couleurs-et-plumes.fr
ou
françois.aussanaire@laposte.net.
Tarifs : 21 € port et dédicace compris.
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