C’est un magnifique ouvrage
. On y entre comme on part en voyage,
avec l’envie de saisir chaque instant, de retenir chaque détail de la
beauté du monde.
Le photographe Philippe Decressac, qui partage son temps entre
Belle-Île-en-Mer, où il a fait l’acquisition d’une maison, et… Le monde
entier, vient de livrer ces volumineux carnets photographiques
consacrés à la perle des îles de Bretagne.
« Belle-Île est un endroit magique, unique…
On pourrait y passer toute sa vie et continuer à s’émerveiller chaque jour
de la diversité de ses paysages, de son climat changeant, de ses
couleurs et leurs nuances… ».
Philippe Decressac est amoureux de la « bien nommée
». Il n’est évidemment pas le seul.
Mais ils sont peu nombreux à pouvoir déclarer leur flamme autrement que
par des mots
. Son message d’amour explose au fil de ces 254 pages, dans
un tourbillon de couleurs,
une « balade nature » unique au fil des
saisons, de la pointe des Poulains aux aiguilles de Port-Coton, en
passant par Le Palais,
la campagne de Locmaria et de Sauzon…
On y redécouvre cette île qu’on croyait connaître, mais aussi quelques
coins secrets.
Également plongeur,
Philippe Decressac nous invite ainsi à explorer
les fonds marins de BelleÎle.
Témoin d’une planète qui change
Un ouvrage impressionnant par la qualité de son
contenu, mais aussi de son tirage.
« C’est un livre cadeau fait pour
faire plaisir »
, commente ce photographe paysagiste animalier qui
parcourt le globe depuis 30 ans, en parallèle d’une activité
professionnelle…
On dira, soutenue, pour employer un euphémisme :
L'auteur
« J’ai été directeur des
ressources humaines de grands groupes comme Kering, Danone ou Air
France.
J’ai pris ma retraite en 2016, j’étais alors conseiller du président de la
société Thalès »,
dit-il simplement, avec l’humilité d’avoir pu avoir
le privilège de voyager et
de consacrer autant de temps à sa passion et à ses photos,
qui se figent sur papier glacé à travers une
collection de dix ouvrages.
« C’est mon deuxième livre de photos
de Belle-Île. J’y ai consacré deux ans de travail…
Tout en continuant à découvrir d’autres endroits…
La photographie, c’est aussi un moyen de capter les instants de ce monde
qui change ».
Son ouvrage « Portraits sous-marins » est à, ce titre aussi
magnifique qu’effrayant.
« J’y recense 80 % des espèces de
poissons des massifs coralliens du monde entier.
50 % des sites que j’ai pu photographier ont disparu aujourd’hui »,
constate le photographe voyageur.
« La nature impose ses règles. Nous
observons ces changements.
Même dans les eaux de Bretagne : on y retrouve des labres, qu’on ne voyait
que dans la partie sud,
et même des poulpes, une espèce méditerranéenne et frileuse, qu’on
croise abondamment sur nos côtes,
et qui témoignent du réchauffement des eaux »
. Une montée de la température qu’il observera |
|