D'après l'article et la photo
du journal Le Télégramme du 15.10.2020
(Photo de SOPHIE PRÉVOST )
LA PLOEMEUROISE JULIE MARTINEZ, ATTEINTE DE LA
MUCOVISCIDOSE,
RACONTE, DANS SON LIVRE « MON SECOND SOUFFLE »,
COMMENT UNE GREFFE DES DEUX POUMONS LUI A SAUVÉ LA VIE.
Atteinte de mucoviscidose depuis la naissance, Julie
Martinez, 39 ans, est une survivante.
Dans un ouvrage
autobiographique coup-de-poing, la Ploemeuroise témoigne de ces
poumons greffés qui lui ont offert
« un nouveau souffle »
La greffe
Sous les crépitements des feux
d’artifice de la Fête nationale, le 13 juillet 2012
Julie
Martinez est transférée à l’hôpital Foch de Suresnes
(Hauts-de-Seine) pour recevoir les poumons d’un donneur.
La
jeune femme de 28 ans, diagnostiquée « muco » (comme
mucoviscidose) à l’âge de deux ans et demi,
est en phase
terminale de la maladie.
Petite, la Parisienne aux origines
bretonnes (le berceau familial est à Merlevenez, dans le
Morbihan) a cumulé les grosses bronchites et les
gastro-entérites à répétition, avant que le diagnostic ne tombe.
En 1982
les médecins de l’hôpital Necker lui donnaient sept ans
d’espérance de vie
. Elle en a bientôt trente et c’est un
pneumothorax « aussi important que celui qu’aurait subi un
blessé par balle »
qui accélère son inscription sur la liste des
patients en attente de greffe.
Le jour J est arrivé. « Je suis
dans le coton. Je n’ai pas mal. Je dois être morte », écrit-elle
dans son premier livre.
Le livre
Fort Bloqué, le 12 octobre 2020.
Pimpante, Julie
Martinez nous accueille dans le pavillon de la renaissance.
À
côté d’elle : son compagnon David, sa filleule Sacha et son
inséparable chien, Bridget
. À trois jours de , ce 17 octobre, la
jeune femme parle de son livre « Mon second souffle » comme d’un
aboutissement.
Le souffle, justement, est revenu.
Installée en Bretagne, « sa terre de
cœur », depuis trois ans, celle qui est institutrice à l’école Georges-Brassens de Cléguer (56) évoque l’après-greffe.
« Avant,
ce que je vivais n’était plus humain. Respirer était devenu un
combat inqualifiable.
C’est dans cette période précaire que j’ai
commencé à écrire, pour ne pas oublier ce quotidien incroyable.
J’appartiens à une génération de malades de la mucoviscidose qui
avance avec les médecins.
J’aurais dû être morte depuis bien
longtemps. L’après, ce n’est que du bonus de vie. Je ne me lasse
pas d’en profiter ».
Bien sûr, il y a ceux qui, comme , en 2007,
« continuent injustement à partir ». le chanteur Grégory Lemarchal
Il y a aussi son mariage, qui s’est terminé en 2019,
«
abîmé, lui aussi, par cette tierce personne qu’est la maladie »,
élude Julie.
Il y a enfin ce nodule cancéreux diagnostiqué sur
l’un des poumons greffés, en juillet de la même année.
Nouvelle
opération. « Nouvelle opération.
« Le sort s’acharne,
dit-elle. Mais je rebondis à chaque fois, j’ai des tas de projet
et de l’énergie «

En résumé
« Votre fille est atteinte de mucoviscidose
et son espérance de vie est de 7 ans. »
Pour les parents de la petite Julie, qui n’est qu’un
bébé, ce diagnostic tombe comme un couperet.
Pourtant, de traitements en interventions, Julie réussit à grandir,
jusqu’à devenir une belle jeune femme.
Malgré tout, inexorablement, la maladie progresse
. À 32 ans, Julie se retrouve incapable de bouger, de
sortir de chez elle et s’étouffe lentement.
Elle sait que sa vie s’achèvera dans quelques semaines. Mais le destin va
en décider autrement.
Une personne qui vient de mourir a fait don de ses organes et Julie peut
être greffée.
Cet extraordinaire cadeau va lui permettre de revivre.
Son témoignage est un formidable message d’espoir pour les
malades et un combat pour que le don d’organes devienne un geste
naturel, un geste qui sauve des vies. |